
Le Président de la République a fait du développement régional l’une de ses priorités stratégiques. Pour lui, la garantie d’une croissance globale, équitable et durable ne pourrait se concevoir, comme on l’a déjà soulevé dans ces mêmes colonnes, sans une «région productive, performante, inclusive et totalement engagée dans le projet de développement national».
On a assisté ainsi au lancement d’une approche de territorialisation bien planifiée reposant, essentiellement, sur une décentralisation administrative plus élargie, une multiplication des services essentiels, et sur une diversification des sources de financement soutenue. Le tout dans le cadre d’une approche participative et responsable impliquant les différents acteurs locaux dans le cercle national des décisions.
On se rappelle d’ailleurs qu’en recevant, le 14 mai dernier, le ministre de l’Economie et de la Planification, le Chef de l’Etat a, encore une fois, rappelé toute l’importance «d’écouter les visions et les attentes des représentants des régions et de leur permettre de formuler librement leurs propositions». Une nouvelle manière d’agir qui aura pour mérite de coller aux réalités des régions, de s’aligner sur leurs spécificités et d’y réaliser ainsi les programmes appropriés.
Une vision approfondie qui témoigne aussi d’un engagement ferme de corriger les inégalités économiques et sociales, et de bien outiller nos régions et, particulièrement, de les aider à mieux valoriser le potentiel dont elles disposent. Avec l’objectif d’élargir leur niveau de compétitivité, d’assurer leur propre décollage et de mieux soutenir, du coup, l’économie nationale.
Ce qui est encore plus important, c’est que l’Etat ne s’est pas contenté de lancer des mesures et des programmes mais il s’est surtout évertué à leur associer des mécanismes d’évaluation et de suivi essentiels à l’efficacité et la cohérence.
Cette disposition d’évaluation et de suivi est d’autant plus importante qu’elle permettra d’éviter tout désengagement ou laisser-aller au niveau de la concrétisation. Car, comme le rappelle souvent le Chef de l’Etat, «les régions oubliées ne doivent plus attendre et les réformes ne peuvent plus se contenter des diagnostics» (voir La Presse du 6 mai 2025). Elles ont besoins plutôt d’application.
Certes, nos régions ont réussi, jusque-là, des réalisations plutôt encourageantes, mais elles restent, tout de même, insuffisantes et timides en comparaison des objectifs préfixés. Faute, certainement, d’implication et d’engagement de certaines parties. Une question à revoir, comme le soutient souvent le Président de la République, en profondeur.
En effet, face à un marché international de plus en plus exigeant, l’économie nationale a besoin d’une région compétitive, attractive, bien positionnée au double niveau régional et international et surtout mieux intégrée dans les chaînes de valeur mondiales.